Je ramène toujours de belles histoires de Grèce. Celle-ci en est une parmi tant d’autres, mais elle a une saveur toute particulière.
La probabilité pour que ce cas se produise était plus que faible… et pourtant…
L’action se situe à Mytilène (Lesvos, pour les intimes), plus exactement à Eressos (skala Eressou, toujours pour les intimes).
Pour la petite histoire dans l’histoire, nous n’avions pas prévu d’aller cette année à Lesvos, pas plus d’ailleurs, que les autres protagonistes.
Le fait est, en cette belle soirée étoilée de début juillet, nous y étions.
Pat et moi, nous étions régalées d’un repas de bord de mer comme il n’en existe que là-bas et nous profitions du bonheur d’être ensemble, installées sur des chaises très grecques (celles et ceux qui connaissent, comprendront l’allusion à la douceur de l’assise) de la taverne La Caravelle. Cette taverne se trouve entre l’hôtel Sappho (aucun intérêt depuis que les propriétaires ont changé) et le bar l’Agua (à ne pas manquer).
Voilà pour le plantage de décor.
Soudain… avec un mot comme celui-ci, on sent tout de suite que l’on va entrer dans le cœur de l’action.
Soudain, un petit groupe de français (des français ici ???) surgit de l’horizon… heu, non… apparaît dans notre champ de vision. Illico, les 2 nanas + 2 gars + 1 nana (vous avez compris qui va avec qui), sont installés par notre sympathique hôtesse, à la table d’à coté. La table d’à coté, c’est un peu comme les open space des grandes entreprises, on entend tout ce qui se dit dans les conversations.
Eh bien, une fois n’est pas coutume, ces français là nous ont semblé digne d’intérêt (je ne dis pas ça à cause de ce qui va suivre… hum…).
On leur sert à boire, les plats arrivent et de fil en aiguille, survient le petit incident qui va faire que sans ça, rien ne se serait peut-être passé. L’un des gars (c’est toujours eux qui se plaignent 😉 s’étonne de la taille des poissons… eh oui, il attendait un truc du style ortolan et voilà qu’on lui livre des anchois (genre sardine, mais en meilleur). Il faut dire qu’il y a au moins 5 cm de différence, hein… on voit tout de suite où se situe le problème.
N’écoutant que notre bon cœur et devant l’embarras de notre hôtesse, nous décidons d’intervenir afin d’expliquer que l’anchois, tout de même, c’est autre chose… Finalement, il abandonne ses anchois à l’une de ses amies et opte pour une moussaka et nous… nous nous retrouvons installées à la table des français. Présentations, Nath et Sylvaï, Victor et Steph, et Bridget (oui, la même que celle du même nom), Pat et Véro.
Bla, bla, bla, bla, etc… Et tiens, une question subsidiaire : pourquoi avoir choisi cette île pour vos vacances ? Les regards se tournent vers Nath, qui, elle seule, semble savoir pourquoi tous son là. Comme quoi, faire confiance à ses amis…
Elle a lu un livre qui lui a donné envie de venir.
Oh, vite, le titre ?
Elle ne s’en souvient plus… C’était l’année dernière alors depuis, hein, forcément…
L’auteur ?
Ben heu…
La maison d’édition ? On insiste un peu… même si l’on a, comme qui dirait : une petite idée du livre en question.
Elle se rappelle de la maison d’édition et pas croyable, c’est KTM.
A ce moment, je suis obligée – pour faire durer – de demander comment elle a trouvé le roman, avant d’aller plus loin. Il faut savoir prendre des risques dans la vie.
Ses commentaires me touchent, forcément, comme à chaque fois et plus encore compte tenu de la situation dans laquelle nous sommes.
En souvenir de demain, oui c’est bien le titre du livre. Quant à l’auteure…
Alors, à votre avis, combien de probabilité que l’auteure d’un roman et l’une de ses lectrices se retrouvent dans l’un des endroits ayant inspiré l’histoire ?
Personnellement, je n’en ai pas la moindre idée, mais je n’aurai pas parié sur une telle rencontre.
Nous avons fêté l’évènement.
